Friedrich Rückert

Friedrich Rückert commença par étudier le droit, puis la philologie classique à Wurtzbourg. Très doué pour les langues (il en maîtrisera plus d’une quarantaine), il apprit le persan à Vienne auprès de Joseph von Hammer-Purgstall, et s’initia ensuite lui-même à d’autres langues orientales et, à travers ses traductions ou transpositions d’œuvres principalement arabes et persanes, sut introduire en Allemagne la mythologie et la poésie non seulement arabe et persane, mais aussi indienne, chinoise etc. Il enseigna à partir de 1826 les langues et littératures orientales à l’université d’Erlangen puis de Berlin, avant de se détourner de la carrière universitaire et de s’installer en 1848 dans le domaine qu’il possédait à Neuses, près de Cobourg, et de se vouer désormais, dans le « refuge poétique » qu’il s’était fait construire, à l’étude et à l’écriture. Il publia des pièces historiques, qui n’eurent qu’un faible retentissement, et plusieurs poèmes épiques, mais connut le succès surtout par sa poésie lyrique, d’une grande virtuosité formelle, notamment ''Liebesfrühling'' (littér . ''Printemps d’amour'', 1844), recueil écrit pendant qu’il courtisait Luise Wiethaus, sa future épouse, et ''Östliche Rosen'' (à partir de thèmes orientaux, dédié à Goethe), mais surtout par ''Weisheit des Brahmanen'' (1836-1839), collection d’aphorismes influencés par la pensée hindoue, qui deviendra l’un des livres les plus lus dans l’Allemagne du . Auparavant, la guerre de libération contre les armées napoléoniennes lui avait inspiré des poésies patriotiques et martiales, les ''Geharnischte Sonette'' (littér. ''Sonnets cuirassés'', réunis dans son recueil ''Deutsche Gedichte'' de 1814), où il exhorta les Prussiens à se joindre au combat contre l’occupant. Cinq de ses ''Kindertotenlieder'' (les ''Chants des enfants morts''), composés en 1834 à la suite de la mort de deux de ses enfants et publiés (comme nombre de ses œuvres) posthumément en 1872, furent mis en musique par Gustav Mahler, de même que cinq autres de ses poèmes, qui constituent le cycle des Rückert-Lieder. D’autres adaptations musicales encore (Schumann, Brahms, Strauss etc.) ont sans doute épargné à cette œuvre de tomber tout à fait dans l’oubli ; quelques-unes de ces poésies pourtant, en particulier les émouvants ''Kindertotenlieder'' et les poèmes de ''Liebesfrühling'', échappent à cette poésie conventionnelle « professorale, où la richesse de la forme dissimule mal la médiocrité et le didactisme de l’inspiration ». Ses assemblages de mots retentissants, ses rythmes sonores et ses images splendides ont fait de lui le poète allemand le plus souvent comparé à Victor Hugo. Informations fournies par Wikipedia
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1Publié 1899Autres auteurs: “…Rückert, Friedrich…”
Cote: MA 200 RegeLivre -
2par Schumann, Robert (1810-1856)Autres auteurs: “…Rückert, Friedrich…”
Publié 1988
Cote: MB 130 SchumLivre -
3par Mahler, Gustav (1860-1911)Autres auteurs: “…Rückert, Friedrich…”
Publié 1964
Cote: TA 50 MahlLivre